de temps en temps nous croisons de petits troupeaux de chevaux ou d'ânes abandonnés , oubliés , et redevenus sauvages ,
ce matin- là , au fond du canyon , se cachent des vaches , " je vais attraper la noire !" nous lance Delfin , le vaqueano , en récupérant d'un mouvement le lasso de cuir roulé sur la croupe de sa
mule ...
il n'a fallu qu'un lancer de lasso pour capturer
la vache par les cornes !
la mule , qui connait son affaire s'est immobilisée des le début de l'action
,
il faut évidemment que sa force vienne en aide au gaucho pour arrêter la vache
!
et Damian , en riant , vient délivrer celle ci aussitôt les photos faites , car un jeune veau , inquiet meugle dans les fourrés !
le thé du gaucho -
le maté , c'est le nom de la calebasse
,
on met dedans les feuilles
hachées de
"la hierba mate", que les indiens récoltaient déja autrefois sur cet
arbuste
( ce n'est pas une herbe mais une sorte de houx
!)
qui pousse au pied des cordillières ,
on verse l'eau chaude
et on boit à l'aide d'une paille de métal
terminée par une sorte de cuillère percée de petits trous qui fait office de
passoire
( suis je claire ?
hum ! regardez la photo !)
lorsque le premier a bu ,
on reverse de l'eau et c'est au tour du second ,
la calebasse passe de main en main ,
je trouve à cette hierba maté le goût du thé vert ...
le soir , nous débouchons des bouteilles de vin chilien
ou argentin ,
que nous avons trimballées ( et brinqueballées ) dans nos sacoches ,
nous le humons , nous trinquons ,
avant de boire , les gauchos en versent quelques gouttes au sol :
pour la pachamama ! disent ils